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    REFLEXIONS AUTOUR DU BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT

     

    Dans Jean 1/50, Jésus promet à Nathanaël de voir de plus grandes choses encore « Jésus lui répondit: Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. »

      . Nous pensons que c'est aussi Sa volonté pour tous ses enfants. Que notre vie chrétienne nous conduise à réaliser, jour après jour, des expériences de plus en plus merveilleuses afin dit Paul que nous parvenions à être rempli jusqu'à toute la plénitude de Dieu « En sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.

    Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!

    Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. (Ephésiens 3/21).

    Voilà qui nous introduit directement dans notre sujet : La recherche de l'expérience qui conduit à la plénitude de Dieu.

     

    I - C'EST UN BAPTEME

     

    Nous insistons sur ce mot Baptême qui se trouve largement dans l'Ecriture à propos de don du Saint-Esprit « Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise d'eau, pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » (Matthieu 3/11)

    « Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit. » (Actes 1/5)

    « Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. C'est celui dont j'ai dit: Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi. Je ne le connaissais pas, mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau.

    Jean rendit ce témoignage: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui.

    Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit. Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu. (Jean 1/33 etc...)

     

    Le baptême, qui vient du grec "bapto" (plonger, immerger) signifie ainsi une véritable immersion. Le baptême d'eau est une immersion complète dans l'eau. Le baptême du Martyr dont parle Jésus en (Luc 12/50) « Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli ! »

    ou (Marc 10/38) «Jésus leur répondit: Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé ? », exprime une "immersion" dans la souffrance. Jésus sera submergé par l'angoisse, la douleur et le baptême dans le Saint-Esprit (expression plus exacte, croyons-nous, que baptême du Saint-Esprit) est une véritable immersion dans la vie de Dieu, c'est une expérience de plénitude. Celui qui est rempli du Saint-Esprit est littéralement submergé par un flot de vie abondante, cela le pénètre totalement, l'envahit, le domine. La Puissance Divine l'inonde de toute part, c'est l'expérience de l'éponge trempée dans l'eau. Quelle grâce ! Quelle chose merveilleuse ! Ainsi la volonté, le désir de notre Dieu, c'est que chacun de ses enfants participe à cette immersion, réalise pour son compte, cette expérience bénie : être plongé dans l'océan infini de la vie profonde et surnaturelle.

     

     

     

    2 - TROP DE CHRETIENS SOUS ESTIMENT LE BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT

     

    C'est, hélas, une constatation qui s'impose ici ! Dans l'Eglise chrétienne, en général, et même au sein de ce mouvement de réveil de l'Esprit, dit de Pentecôte, on voit l'expérience du baptême dans le Saint-Esprit reléguée au rang d'une simple bénédiction, d'une "Petite Grâce"…

     

     

    Trop peu d'enfants de Dieu réalisent ce plan si merveilleux que leur Père Céleste a conçu pour leur bonheur et leur épanouissement.

    Il veut que nous soyons remplis jusqu'à toute sa plénitude. Cela reste peut-être en partie un mystère, mais ce n'est pas une raison pour ne pas s'attacher à sa réalisation dans nos vies.

     

    Il serait bon de voir quelles sont les raisons qui amènent les croyants à sous-estimer l'expérience de la plénitude.

     

     

    • Nous pensons d'abord à une erreur fondamentale. Trop souvent, nous voyons des chrétiens aspirer beaucoup plus aux signes extérieurs qui doivent accompagner l'expérience qu'à la plénitude intérieure elle-même. Autrement dit, nous avons beaucoup plus (et beaucoup trop) le désir de "parler en langues" (signe extérieur "classique") que de savourer le bonheur infini de la vie abondante de Dieu qui pénètre tout notre être ! On veut pouvoir dire "je suis baptisé du Saint-Esprit" beaucoup plus "pour être comme les autres" que pour jouir d'une vie de plénitude et si on arrive à parler en langues (mais dans ce cas n'est-ce pas une illusion ?), on ne connaît rien de la vie abondante ! On passe à côté de la vraie valeur du baptême.

     

     

    • Une autre raison, c'est probablement le peu d'aspiration d'une vie sainte, une vie de perfection telle qu'en parle Paul « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie » (Philippiens 2/14-16 par exemple).
    • Le baptême du Saint-Esprit ou l'expérience de la plénitude ne peut, en effet, être donné qu'à celui qui aspire à une telle vie et je crois, de plus en plus, par la méditation et la prière, que ce baptême à un rapport très étroit avec une réelle soif de vie en Dieu, de vie "comme Christ", le divin modèle.

     

     

    3 - LE BAPTEME DANS LE SAINT-ESPRIT DOIT EN EFFET CHANGER PROFONDEMENT NOTRE

    VIE PRATIQUE

     

    C'est là, croyons-le, le moyen infaillible pour reconnaître qu'une personne a réellement fait l'expérience ; c'est un moyen beaucoup plus sûr que les "langues"... car s'il est facile de contrefaire le "parler en langues", que les théologiens appellent Glossolalie (et l'on peut contrefaire, de bonne foi d'ailleurs, victime de ses illusions) il est impossible de contrefaire une vie abondante !

     

    Regardez la Pentecôte dans les Actes. Quelle transformation ! Les disciples ne sont plus les mêmes, craintifs, timides, ils deviennent hardis, conquérants... on ne peut douter qu'ils vivent d'une façon nouvelle !

     

    "Vous recevrez une Puissance" a dit le Seigneur et quand on parle de puissance, on pense immédiatement à celle qui fait des miracles (guérison, prophéties ...) mais c'est une puissance dans tous les sens, puissance morale, spirituelle, qui conduit à porter des fruits (de l'esprit) aussi bien que des dons. Une preuve ? Dans (2 Timothée I/7) « Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse. » Paul parle de l'Esprit (le don de Dieu) comme d'un Esprit de force, d'Amour (fruit) et de sagesse (don).

     

    Le baptême du Saint-Esprit doit amener le croyant à une nouvelle vision de Dieu et de son oeuvre à aspirer encore plus à une vie de sainteté et de perfection. Quand on est rempli de Dieu, les choses du monde paraissent ternes et vides. Par l'Esprit, nous recevons une nouvelle capacité pour aimer, un cœur beaucoup plus ouvert, une nouvelle capacité pour prier aussi. La prière devient ardente, passionnante, enfin même plus vivante. Un vrai baptême dans le Saint-Esprit s'allie nécessairement à un désir abondant de service, témoignage, soulager, édifier l'Eglise. On se sent le besoin de faire quelque chose !... Jésus a dit "vous recevrez une puissance et vous serez mes témoins". Mais c'est cela être ses témoins. Toute notre vie doit témoigner et l'Esprit reçu est l'Ame, la Vie, la Puissance de notre témoignage. Un témoin n'est pas simplement quelqu'un qui parle en langues ou qui prophétise mais quelqu'un qui vit de Christ et comme Christ.

     

    Oui, voilà bien les signes" infaillibles d'un vrai baptême dans l'Esprit. Redisons le encore, c'est une expérience qui doit changer la vie ! C'est un élan extraordinaire pour la marche chrétienne (une dynamite : c'est le mot original). Un homme de Pentecôte, après une longue expérience me disait un jour : "J'ai peur que, dans nos Assemblées, plus de cinquante baptêmes sur cent soient illusions quand on voit, hélas, le peu de changement de vie de ceux qui se disent baptisés ! On est en droit de se poser la question de la réalité de ces baptêmes ! A la Pentecôte, ce n'était pas comme cela !

     

     

    4 – PREPARATION AU BAPTEME

     

    (Ceci intéresse même ceux qui croient être baptisés dans le Saint-Esprit).

     

    Elle découle de ce qui a déjà été évoqué :

     

    • La première condition à remplir l'humilité. La Bible dit en effet, très largement que Dieu résiste aux orgueilleux mais qu'il fait grâce aux humbles ! Un cœur humble (et qui le démonte dans la vie pratique, celle de tous les jours, dans tous ses rapports avec son prochain) est un cœur bien disposé pour recevoir la vie de plénitude.

     

    • Une seconde condition, nous semble résider dans le fait d'aspirer à une vie de perfection, de sainteté et d'abondance spirituelle. Sans doute, on l'a dit, le baptême du Saint-Esprit n'est pas un "brevet de sainteté", il est au contraire donné pour que l'on parvienne à cet état.

     

    Cependant, il doit y avoir une soif, un désir et Dieu accorde la puissance qui conduira à la réalisation, à la satisfaction de ce désir tout à sa Gloire.

     

    Notre mouvement dit de Pentecôte est né d'un réveil spirituel du début du siècle. Mais comment ce réveil est-il venu ? A cause de quelques hommes qui aspiraient à une vie plus ardente plus profonde, plus abondante pour le Seigneur, à une soif réelle de sainteté et de puissance (dans tous les sens). Ils se réunirent pour mettre en commun ces choses et pour prier... et Dieu a répondu en envoyant une nouvelle "Pentecôte" comme dans les Actes ! Des sentiments semblables conduiront toujours aux mêmes réalisations. Ils n'étaient pas assoiffés de parler en langues mais de vie abondante, de plénitude et le parler en langues qui leur a été accordé n'a été qu'une expression de leur cœur submergé par la Puissance Divine. C'est merveilleux de parler en langues et nous encourageons les croyants à le faire davantage mais seulement si cela représente un don qui permet d'exprimer à Dieu des choses glorieuses qui viennent d'un cœur rempli de Lui, sinon c'est un airain qui résonne, qui sonne creux (selon I Corinthiens. 13) « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.

    Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

    La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal (ne tient pas compte ndlr), elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais ».

     

    • Nous croyons qu'un climat de Paix doit être recherché pour la réception de la plénitude. Le calme dans le cœur qui élimine tous les "parasites" risquant de troubler nos instants de communion avec Dieu. Avant même le don, le baptême, l'Esprit de Dieu qui est déjà en nous, nous aidera à réaliser.

     

    • Enfin, cette expérience, l'Ecriture est claire, se réalise par la foi. Il ne s'agit pas ici d'une suggestion, de se persuader, ce n'est pas la foi, mais de s'abandonner dans une confiance absolue en la fidélité du Père miséricordieux et plein de Grâces et d'Amour. Si j'aspire à une vie de plénitude, et que dans l'état d'un cœur purifié et plein de paix, je m'abandonne au Dieu de la Promesse... il ne tardera pas à me remplir de son Saint-Esprit. Alléluia ! ou de me renouveler dans mon expérience, car disons le ici, il ne semble pas que l'on reçoive en une fois "toute la plénitude de Dieu" mais aussi progressivement... selon notre capacité intérieure qui doit devenir chaque jour plus grande (mais nous pensons qu'il y a, néanmoins, une expérience initiale précise : le baptême).

     

     

    5 – COMMENT ETRE BAPTISE DANS LE SAINT-ESPRIT ?

     

    Après avoir parlé des conditions. Nous voulons parler ici des "moyens".

     

    Il y a bien sûr, l'imposition des mains, cela est scripturaire... mais ne nous semble pas absolument indispensable !

     

    L'imposition des mains n'est probablement qu'un stimulant pour la Foi, peut être de la communion dans la prière ou soit une forme imagée de la transmission du flambeau. Mais nous avons vu plusieurs baptêmes remarquables et indiscutables (les fruits étaient là et non seulement le parler en langues) reçu spontanément alors que le bénéficiaire était seul chez lui, en prière et manifestait une soif ardente de plénitude, d'intimité, de communion avec Dieu en même temps qu'un désir du puissance pour le témoignage !

     

    • Il nous semble ici, puisque nous parlons des "moyens" devoir signaler quelques pratiques qui nous paraissent indignes de cette expérience merveilleuse et bénie et qui, dans bien des cas, nous ont amenés personnellement à douter de la réalité de certains baptêmes !

     

    Nous avons vu des gens imposer les mains (en série presque) et demander à leur "patient", candidat au baptême, de répéter de plus en plus rapidement des "Alléluia"... jusqu'à ce qu'ils s'embrouillent ... et l'on disait victorieusement "ça y est, il a parlé en langues, il est baptisé du Saint-Esprit !". J'ai vu des gens le croire, de bonne foi… mais comme rien ne venait changer leur vie, où était la plénitude ? Si c'est cela, m'a dit un autre, je préfère ne jamais parler en langues !

     

    J'ai vu aussi, après l'imposition des mains demander au candidat de répéter quelques syllabes étranges (en langues) qu'on lui prononçait à l'oreille et comme il redisait cela tant bien que mal, encore une fois, on criait au miracle ! Voilà qui me semble bien étrange et je le confesse, bien peu sage. J'ai peur que ce soit agir sans discernement et même si l'on est de bonne foi, cela n'authentifie pas pour autant l'expérience, et cela amène beaucoup d'autres chrétiens sérieux et sincères à sous-estimer le vrai baptême, qu'on pèse ses responsabilités devant Dieu. Y a t'il dans l'Ecriture quelque chose de semblable ? Voyons-nous les Apôtres "délier les langues" par un exercice de répétition avant que se produise le vrai baptême ? (qui ne changerait rien dans la vie, sinon y ajouter le pouvoir de parler en langues).

     

    En face d'une chose aussi merveilleuse, aussi bouleversante que la révélation de la volonté du Dieu qui désire pour chacun de ses enfants (car la promesse est pour tous - l'Ecriture est formelle) une vie de plénitude qui nous conduise vers l'émerveillement, il convient d'agir avec discernement et beaucoup de respect.

     

    Encore une fois, la légèreté des uns a trop souvent conduit les autres à négliger cette voie, sans contre dit la plus belle de toute l'expérience chrétienne.

     

    Rendons gloire au Seigneur pour une telle volonté à notre égard et aspirons de tout notre cœur par l'Esprit qui est déjà en nous, a être rempli dans une expérience bouleversante jusqu'à toute la plénitude de Dieu.

     

    • Faut-il aborder ce sixième point avant de clore cette étude déjà bien longue ? Il s'agit d'une petite controverse : doit-on toujours parler en langues au moment précis du baptême ? Nous insistons sur le mot précis. Nous trouvons bien dommage que l'on se divise sur un sujet comme celui-là, "Marchons d'un même pas dirait Paul, Dieu nous éclairera !".

     

     

    Toutes nos conclusions, rappelons-le, sont imparfaites et l'humilité devrait inspirer nos considérations doctrinales.

     

    Qu'on nous permette, personnellement, sans prétendre aucunement à l'infaillibilité et sans désirer aucune controverse à ce sujet avec qui que ce soit, de nous étonner qu'on tienne souvent le parler en langues pour la preuve immédiate, unique et indispensable d'un réel baptême dans le Saint-Esprit.

     

    Sans doute le livre des Actes mentionne souvent ce signe à côté de l'expérience intérieure mais pas exclusivement « Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. » (Actes 8/17)

    « Ananias sortit; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé » (Actes 9/18)

    « Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. » (Actes 4/31)

    Il n'est rien dit de Paul lui-même – et puis il y a des hommes de Dieu dont la vie, l'exemple, l'attitude et la communion avec Dieu nous bouleversent profondément et qui n'ont pas parlé en langues (à ce que nous sachions) G. Muller, Taylor, Finet, Spurgeon, Moody, Torrey, dont plusieurs affirment avoir été baptisé du Saint-Esprit. Sans doute, on pourra dire qu'ils n'avaient pas tout de l'expérience mais quand on compare ces vies (sans plénitude !!) avec la vie (de plénitude puisqu'ils parlent en langues) de beaucoup de chrétiens de nos Eglises, on se demande si on doit aspirer à la plénitude. Vous me comprenez.

     

    On m'a rapporté (?) qu'un célèbre Evangéliste de Pentecôte a été baptisé de l'Esprit, qu'il a reçu un don de guérison (il priait donc avec autorité pour les malades) alors qu'il n'a parlé en langues que plus tard.

     

    D.GEE dit, lui-même, dans son témoignage avoir été conscient d'être rempli de l'Esprit (baptisé) et que ce n'est que deux semaines après qu'il a parlé en langues. Il y a aussi le texte (qui prouve tout aux uns et rien aux autres) « Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. Et Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? (12-30) Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais encore vous montrer une voie par excellence.

    Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit » (I Corinthiens I2/30) qui est à considérer.

    Je sais bien qu'on fait une différence entre les langues comme signe initial et le don des langues mais cela est tout de même une théorie fragile car il n'y a pas de textes formels dans l'Ecriture.

     

    Peut-on conclure des faits, même nombreux, à une loi universelle ? D'autant plus, il faut le dire encore que certains ont reçu une puissance pour vivre, louer, prier, prêcher, prophétiser et autres sans avoir parlé en langues alors qu'ils aspiraient aux langues. Notre conviction c'est que le "Parlé en langues" peut venir plus tard, pas nécessairement à l'instant même du baptême (c'est l'opinion de Ewkenyon) et que l'on peut retarder et fausser des vies spirituelles en agissant sans sagesse ni discernement et en imposant des considérations doctrinales plutôt que de rester dans la dépendance et la liberté du Saint-Esprit. Dieu est libre de ses dons. Que ceux qui seraient d'un autre avis nous pardonnent et acceptent néanmoins notre communion comme nous acceptons la leur du tout cœur !

     

     

    CONCLUSION

     

    Volontiers, nous pouvons imposer les mains à ceux qui le désirent, pour la réception de la vie de plénitude mais nous ne cachons pas combien nous sommes heureux d'avoir préalablement un entretien spirituel personnel avec ceux qui "aspirent à la vie abondante".

     

     

     

    ENCORE A PROPOS DU BAPTEME DANS L'ESPRIT

     

    Puisque c'est notre propos aujourd'hui, je voudrais encore répondre ici à quelques questions concernant le Baptême du Saint-Esprit qui m'ont été posées en leur temps.

     

    Certains se demandent s'ils sont baptisés dans l'Esprit car disent-ils : "rien d'extraordinaire ne s'est encore produit pour moi ?".

     

    Qu'entendent-ils par extraordinaire ?

     

    Je crois que c'est une erreur de croire que tout le monde fait son expérience de plénitude sur le même modèle, beaucoup attendent pour croire de voir des choses étranges et mystérieuses (c'est l'opposé de la Foi qui dit CROIRE POUR VOIR) de sentir une chaleur les envahir ou quelques impressions de ce genre.

     

    Bien des chrétiens (dont je suis) réalisent le commencement de leur vie abondante (baptême du Saint-Esprit) dans le plus grand calme.

     

    Personnellement, (je n'aime pas livrer mes expériences mais si cela peut vous aider ...).

     

    C'est au cours d'un moment de prière solitaire, dans mon bureau, que j'ai ressenti un bien être spirituel merveilleux. Il me semblait tout d'un coup qu'une lumière nouvelle était projetée sur toutes ces choses, un éclair ! Je venais de comprendre, de sentir toute la vie, la vérité... bref, de commencer mon expérience de plénitude. Les choses de ma vie spirituelle changèrent : une joie profonde, Dieu plus proche, plus vivant, l'intérêt renouvelé pour la prière, la louange, qui peu après s'exprimait "en langues", l'étude... et tout ce qu'on a déjà dit... oui, vraiment, le Temple spirituel que j'étais commençait à s'animer, à vivre, c'était mon premier contact avec la plénitude de l'Esprit donc le baptême (un peu comme le baptême de l'air est la première montée en avion) ...et puis cela a continué merveilleusement... et cela grandit encore dans la mesure de ma capacité qui se développe par la puissance de la grâce qui agit en moi.

     

    Tout me semble bien simple et j'ai l'impression que, pour qui y aspire réellement, l'expérience tient à un acte de Foi en la fidélité de Celui qui assure que la promesse est pour tous (pour vous).

     

    J'ai vu des gens manifester beaucoup d'exubérance en réalisant leur baptême (leur première expérience de plénitude) un peu comme à la Pentecôte. J'en ai vu d'autres rester parfaitement calmes mais épanouis et heureux... C'est le même esprit qui remplissait l'un et l'autre ! En (Actes 9/17), il est question du baptême de Paul « Ananias sortit; et, lorsqu'il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant: Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé; et, après qu'il eut pris de la nourriture, les forces lui revinrent. Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas. Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu ».

    Il n'est rien dit d'une manifestation bruyante ou extraordinaire dans sa forme extérieure mais qui oserait dire que Paul n'avait pas réalisé une expérience de plénitude ?

     

    Il me semble qu'il faut insister sur le fait qu'il y a une expérience précise, une expérience de contact (pour que celui qui l'a faite le sache) qui nous permet de réaliser d'une façon vivante le Don du Saint-Esprit. En résumé, disons encore que pour le chrétien spirituel et assoiffé, un acte de Foi et un bon moment devant Dieu l'y conduira (avec manifestation extérieure ou intérieure... ou les deux !) et qu'il commencera alors une vie merveilleuse, abondante de plénitude qui augmentera jusqu'à ce qu'il parvienne selon Ephésiens à toute la plénitude de Dieu.

     

     

    Nota

     

    C'est à dessein que les expressions "expérience de plénitude" ou "vie abondante" ont été souvent répétées.

     

    Claude Parizet pour Feuille de Route N°14 de février 1964 (assemblée évangélique de Versailles)